-2018 : Lyon – Le Musée

 

ASSOCIATION FENELON

Assemblée Générale 2018 :15-16-17 juin

Lyon – Le Musée des Confluences

 

Vendredi 15 juin, Nicole, Barthélémy et Michel arrivent à l’Hôtel Ibis Pardieu -les Halles où, comme l’année précédente, ils retrouvent Béatrice déjà sur place.

Samedi 16 juin, c’est chez nos chères religieuses à la Providence que se déroulent le repas de midi précédé d’un apéritif, la réunion de l’Assemblée Générale et la messe anticipée du dimanche.

Sœur Monique et Sœur Reine Marie nous accueillent ; nous regrettons que Sœur Myriam, Supérieure Générale en déplacement ne puisse se joindre à nous.

Nous retrouvons Denise et René, Michèle, Bernadette et Henri, ainsi que Maryvonne et Bernard.

La table des Dames…

La table des Hommes…

 

Sœur Reine Marie félicite le Chef cuisinier…

…et nous aussi, toutes et tous, l’avons félicité et applaudi comme il le méritait, car ce qu’il nous a préparé de main de maître était vraiment très bon !

Notre réunion a lieu dans l’après-midi :

Réunion de l’Assemblée Générale 2019

Nous évoquons des nouvelles de la Congrégation, de la COFAEC et des Anciennes, nos compagnes, en déplorant que plusieurs ne donnent plus signe de vie…

L’Assemblée Générale se termine par une décision prise à l’unanimité, qui confirme chaque membre du bureau dans ses fonctions.

Nous assistons ensuite à la messe dominicale anticipée dans la chapelle de la Providence, et prenons quelques photos du groupe, avant de nous séparer.

 

Dimanche 17 juin : Bernadette et Henri nous reçoivent chez eux pour un très agréable repas suivi par la visite du Musée des Confluences.

 

Héritier du Musée Guimet de Lyon, dont il a complété le fonds par de nouvelles acquisitions, le Musée des Confluences est un Musée d’anthropologie et d’histoire naturelle, des sociétés et des civilisations.

Situé dans le 2ème arrondissement de Lyon (86 square Perrache) sur la pointe de la presqu’île, au confluent du Rhône et de la Saône, il est hébergé dans un bâtiment de style « déconstructiviste » conçu par l’agence autrichienne d’architecture Coop Himmelb(l)au.

L’immeuble, à l’aspect spectaculaire, comporte deux parties bien différentes, nommées « le Cristal » et « le Nuage ».

Sous une verrière de 40 mètres de haut, le Cristal est un espace d’accueil et de circulation qui, tout en offrant une magnifique vue extérieure (et abritée !) sur Lyon, donne accès sur les quatre étages au Nuage.

Le Nuage, structure plus traditionnelle en béton, avec moins d’ouverture, et où le regard se tourne donc nécessairement vers l’intérieur, abrite les expositions temporaires et le parcours permanent.

Le projet déclaré du Musée est celui d’une pédagogie distrayante et artistique, les « Confluences du Savoir » : il prend en prêt et en dépôt des œuvres de musées d’art et de culture, jardins botaniques, fondations et congrégations religieuses…pour ses propres expositions temporaires et permanentes.

L’exposition permanente du Musée des Confluences repose sur quatre espaces expositions appelés :

-          Origines, les récits du monde ;

-          Sociétés, le théâtre des hommes ;

-          Espèces, la maille du vivant ;

-          Eternités, visions de l’au-delà.

 

Le Musée s’appuie sur une collection de plus de 2.200.000 objets et curiosités constituée pendant plus de 500 ans, qu’on ne saurait voir en une seule visite. Nous nous sommes donc cantonnés à l’espace « Origines, les récits du monde », dont le parcours nous présente les origines de l’humanité, des espèces, de la vie, de notre planète et de l’univers tout entier. Ce voyage, fait en remontant dans le temps, est un exercice aussi ardu qu’une marche à reculons, mais il est passionnant.

-          L’histoire de nos origines montre que, comme pour toute autre espèce, notre évolution n’est pas simplement linéaire, mais buissonnante, et a connu plusieurs rameaux.

Ainsi, ces trois femmes qu’on voit dès l’entrée, reconstituées à partir de leurs restes osseux fossiles, représentent les trois espèces humaines qui coexistaient encore il y a 25000 ans : Homo Néanderthalensis à droite sur la photo, Homo Sapiens au centre et Homo Floresiensis à gauche. 

D’origine européenne probablement, Homo Néanderthalensis (l’homme de Néanderthal) apparait il y a 250.000 ans. Le spécimen présenté (35.300 ans, découvert en Charente Maritime) cohabite avec notre espèce : Homo Sapiens.

La femme Sapiens présentée (la plus grande, âgée de 16-18 ans) est découverte en Dordogne. Elle date de 20.600 ans. Homo Sapiens, arrivé en France il y a probablement 40.000 ans est à l’origine de l’art pariétal.

La femme de Florès, d’à peu près un mètre de haut a une trentaine d’années (-18.000 ans). Homo Floresiensis vivait en Indonésie depuis -95.000 ans.

Les trois espèces utilisaient des outils.

-          Le groupe des grands singes autrefois florissant, est aujourd’hui sur le déclin, et il n’en subsiste que 5 espèces : la nôtre (ne nous en déplaise !), les gorilles, les chimpanzés (dont un représenté ici), les bonobos et les orang-outangs.

 

 

Le groupe des grands singes s’est séparé des singes à queue, qui est de nos jours en pleine expansion, il y a 24 millions d’années.

 

-Mais tous les primates ne sont pas des singes : les lorisiformes et les lémuriens, comme le Maki Catta représenté ici, ont également leurs pouces opposables, et descendent d’un ancêtre commun daté d’environ 55 millions d’années.

 

-          L’aventure des mammifères débute il y a 220 millions d’années, dès l’ère secondaire, avec de nombreux groupes, qui se réduisent à trois à l’ère tertiaire et jusqu’à nos jours : les Monotrèmes tels l’Echidné et l’Ornithorynque qui pondent des œufs mais allaitent leurs petits même sans mamelles, les Marsupiaux qui terminent leur développement dans la poche ventrale, et les Placentaires dont nous sommes.

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-          Nos origines d’Amniotes (ceux qui pondent leurs œufs hors de l’eau) remontent à 310 millions d’années : leur peau se garnissant d’écailles, de plumes et de poils pour éviter la déshydratation, ils peuvent s’affranchir du milieu aquatique pour investir le milieu terrestre

Le Camarasaurus (-155-145 millions d’années) est un amniote.

Tous les grands groupes actuels sont déjà présents, y compris celui auquel nous appartenons : les Synapsides apparus il y a plus de 300 millions d’années, l’autre grande lignée constituant les Sauropsides.

 

Certains amniotes se réadaptent à la vie aquatique (tel le Mosasaurus bougei ci-dessus : -70 millions d’années), d’autres s’adaptent au vol : les oiseaux, apparus il y a 150 millions d’années sont les seuls dinosaures à avoir survécu jusqu’à nos jours et sont deux fois plus diversifiés que les mammifères. Il y a 55 millions d’années, ce sont les chauves-souris qui prennent leur envol ; elles représentent ¼ des espèces actuelles de mammifères.

 

-Nos origines de tétrapodes : Il y a près de 400 millions d’années, les nageoires charnues d’un animal aquatique doté de poumons évoluent vers quatre pattes (tétrapodes) aux doigts différenciés. D’autres innovations permettent à ces tétrapodes une adaptation progressive à la vie hors de l’eau.

 

-Nos origines de vertébrés à mâchoire : Dans notre parcours évolutif, le squelette interne est une innovation importante. Il apporte flexibilité, croissance continue et protection du système nerveux. Il y a 480 millions d’années, les premiers vertébrés ont presque déjà 50 millions d’années d’existence, et se diversifient dans les milieux marins et d’eau douce peu profonds.

La mâchoire, à l’apparition plus tardive, assure des avantages sélectif (grand choix alimentaire, saisie et défense améliorées).

 

-Nos origines animales : La cellule eucaryote, avec son noyau, caractérise la partie du monde vivant d’où émergent des organismes constitués non plus d’une seule, mais de plusieurs cellules.

Les plus anciens eucaryotes connus sont des algues fossiles, puis, il y a 540 millions d’années, c’est l’explosion d’un grand nombre de formes animales, qui préfigurent les animaux actuels, dont les vertébrés.

 

 

Lys de mer (Crinoïdes)-416 M d’années.        Trilobite : -400 M d’années

 

-Nos origines d’êtres vivants : Il y a près de 4 milliards d’années, la vie se forme sur terre à partir de molécules telles les acides aminés.

Les bactéries, premiers êtres vivants, produisent l’oxygène de l’océan primordial et de l’atmosphère : la vie prend alors son essor.

Les plus anciennes traces de vie, qui remontent à 3,5 milliards, sont des stromatolites, qui sont produites par des cyanobactéries, un groupe très diversifié encore aujourd’hui. En pratiquant la photosynthèse, elles fournissent l’oxygène indispensable à l’apparition de la respiration.


Stromatolite fossile (à gauche) et actuel (à droite) qu’on trouve encore dans les eaux peu profondes du littoral nord et ouest australien.

 


Jusqu’à – 2 milliards d’années, l’essentiel de l’oxygène produit par les bactéries reste piégé au fond de l’océan sous forme d’oxyde de fer (à gauche).

 

-L’évolution qu’on vient de retracer à grands traits n’est cependant pas linéaire :

Des phénomènes astronomiques ou liés à l’activité interne de la Terre provoquent des changements climatiques et environnementaux qui ont sur le vivant de fortes répercussions qui vont de la diversification à la disparition d’espèces.

Ainsi, la grande extinction des ammonites (-65 millions d’années) résulte probablement des effets cumulés de plusieurs évènements : impact d’une énorme météorite, des éruptions volcaniques d’une ampleur exceptionnelle qui ont précédé une baisse importante du niveau marin.

Une ammonite de – 80 millions d’années (Canada)

 

De même les glaciations du quaternaire en région lyonnaise (entre -2,6millions d’années et -10.000 ans), liées aux variations cycliques de l’orbite terrestre, mettent en place des paysages de steppes et de toundra où vivent mammouths et rhinocéros laineux.

 

Le mammouth de Choulans (entre -305.000 et -130.000 ans), découvert à Lyon en 1859 à deux kilomètres du Musée des confluences, en est un magnifique exemple.

 

Notre mammouth de Choulans.

 

-          Cette présentation de nos origines, d’autant plus ardue qu’elle est faite en remontant le temps de façon un peu brutale et sommaire, est plus aisément compréhensible lorsqu’elle est décrite par la théorie de l’évolution à laquelle Darwin a largement contribué.

 

-Des origines de la Terre :

Notre visite nous a entrainés plus loin encore dans le temps : avant l’apparition de la vie, vers la formation de notre planète bleue, par l’étude des météorites dont quelques très beaux exemplaires nous sont présentés.

Il y a 5 milliards d’années, des poussières et débris stellaires s’agglomèrent et forment notre planète, la Terre. Celle-ci, comme tous les astres, s’est formée progressivement par accrétion, c’est-à-dire par attraction gravitationnelle et agglomération de matière.

 

La météorite de Zerhamra.

Cette météorite de 630 kg est un fragment du noyau métallique d’un corps céleste qui s’est vraisemblablement fragmenté lors d’une énorme collision. Elle a été découverte en 1967 à Zerhamra en Algérie.

Certaines météorites contiennent une grande variété de composés organiques, source potentielle de la formation de la vie qui peut apparaitre sur notre terre en présence d’eau et d’une atmosphère contenant de l’oxygène, et compte tenu de sa position idéale dans notre système solaire qui lui assurent des conditions climatiques optimales.

 

-Des origines de l’Univers :

Notre remontée dans le temps ne s’achève pas là : nous nous installons, comme au cinéma, dans une salle équipée d’un système de projection, et entreprenons depuis notre voûte céleste un magnifique voyage dans l’Espace-Temps, dûment expliqué et commenté.

Nous assistons ainsi à la naissance de notre Soleil et tout son système, de notre Galaxie, admirons au passage la splendeur d’autres galaxies, voyons notre Univers qui fut en expansion, se rétrécir jusqu’au Big Bang.

 

-Fin du voyage, fin de la visite aussi :

L’heure de la fermeture du Musée est arrivée, ne nous laissant pas l’occasion de visiter d’autres espaces…ce que, fatigués, nous n’aurions pu faire de toutes façons !

 

Après un passage à la très belle boutique-librairie de musée et un instant de détente, nous nous quittons à regret bien sûr, mais heureux de ces très agréables moments passés ensemble, fières et fiers de notre amitié indéfectible.

 

 

 

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