2006 :Sœur Paul Marie nous a quitté.

 

 

 

                                               Chères  Amies ,

 

 

Après une année difficile ,Sœur Paul Marie nous a quitté le 1er janvier 2006 . Elle aurait eu 92 ans le 7 janvier .

Fernande , Martine , Maryvonne , Ghislaine , Lydie , Denise et René , Andrée et Francis , Nicole et Barthélémy ,

 étaient présents à ses obsèques qui ont eu lieu à Annonay le 5 janvier.

Avec Sœur Marie , Supérieure de la Communauté , qui l’a si bien accompagnée jusqu’au bout du chemin

 et sa nièce Jacqueline Gonneau,nous l’avons entourée une dernière fois.

Priez pour elle , comme soyez en sures , elle prie pour nous.

 

 

                                     Amicalement.

 

 

                            Nicole  CAMPANINI-SORIANO.        

 

 

 

LIVRET DE LA CEREMONIE

 

 

 

 

 

 

Obsèques de Sœur Paul-Marie

 

Maison Saint Joseph – Annonay le 5 janvier 2006

 

Allocution de Nicole CAMPANINI-SORIANO,

ancienne élève de FENELON, à la messe.

 

****************

 

 

            Chère Sœur Paul-Marie,

 

Nous vous entourons aujourd’hui : Religieuses, amies, anciennes élèves pour un dernier moment passé ensemble.

 

Nous, vos anciennes élèves, sommes venues vous redire notre affection et notre gratitude mais vous dire surtout combien vous allez nous manquer…

 

Vous êtes aujourd’hui dans votre éternité près du Père.

 

Vous qui étiez à nos côtés depuis de si nombreuses années…

 

Arrivée en 1942, jeune religieuse pour enseigner à l’Institution FENELON de Sidi-Bel-Abbes en ALGERIE, vous avez œuvré jusqu’en 1976 à la formation des esprits et des consciences.

 

Votre période d’enseignement en ALGERIE dura 34 ans dont 22 à FENELON.

 

Professeur de mathématiques et de physique chimie vous aviez le sens de la rigueur et de la justice.Vous paraissiez parfois sévère.

 

Mais derrière cette apparence, vous cachiez une affection toute maternelle à notre égard.

 

Cette affection dont vous avez su si bien nous entourer aux moments difficiles de notre existence : examens, départ d’Algérie, difficultés de la vie.

 

Je vous retrouve dans mon souvenir vêtue de votre beau costume blanc sous le soleil éclatant ou priant dans la chapelle dans les senteurs de lys et de roses, ces fleurs qui ornent votre cercueil aujourd’hui.

 

A votre retour en France, vous êtes restée active au service de la Congrégation :

 

            À Lausanne à la pharmacie de la clinique,

 

            À Bruxelles vous occupant de comptabilité,

 

Puis, Supérieure de la Communauté de l’hôpital d’Annonay (1977-1983).

 

Ensuite, Supérieure à la maison de retraite de Villefort,

 

Et enfin, depuis 1986 à la maison de retraite d’Annonay, occupée à des tâches administratives jusqu’à ces dernières années.

 

Partout, vous avez été très appréciée.

 

Mais alors que la vie, nous séparait, nous avons été nombreuses vos anciennes élèves à rester en lien avec vous par courrier et par téléphone.

 

Et avec l’accord bienveillant de votre supérieure, vous étiez présente à toutes nos réunions d’anciennes élèves à la Pentecôte.

 

Affectueusement nous vous avions baptisée « Notre Mascotte » avec laquelle nous avons partagé de nombreux moments heureux, cérémonies religieuses, visites touristiques, repas gastronomiques.

 

Nous nous souviendrons de tout cela, comme nous nous souviendrons qu’avec vous, nous avons récité les commandements de Dieu et de l’Eglise, l’algèbre et la géométrie…

 

Avec vous nous avons prié, vous nous avez révélé l’enchantement du savoir, la joie d’écrire nos rêves, le sens de la beauté, mais plus que tout cela, vous nous avez enseigné ce que sont la droiture et la fidélité.

 

Vous nous avez appris Dieu, vous nous avez tout appris, nous vous remercions, nous n’avons rien oublié et nous ne vous oublierons pas.

 

Nous retiendrons vos paroles de Pentecôte 2005.

 

« Ailleurs aussi, je serai près de vous 

 

 

 

2006 :La Gentilhommière à Satillieu.

 

 

 

 

Pentecôte 2006

2 – 3 – 4 Juin

 

 

Pour la troisième année consécutive la traditionnelle réunion de notre Association se déroula en Ardèche.

 

En effet, il ne pouvait en être autrement. Car pour la première fois nous nous sentions "orphelines". Le rappel au Père de Sœur Paul-Marie, "notre mascotte", nous avait laissées désemparées. Il semblait naturel que, toutes, mais surtout celles qui n'avaient pu assister à ses obsèques, dans la froidure de Janvier, puissent lui rendre hommage devant sa dernière demeure.

 

Le point de rencontre cette année se situait à l'hôtel "La Gentilhommière", hameau hôtelier en bordure de rivière, dans un parc aux arbres majestueux, à un kilomètre du village de Satillieu et non loin de la station bien connue de La Louvesc.

 

La traditionnelle balade du samedi après-midi exauça le souhait de Martine : visiter le Palais idéal du Facteur Cheval, à Hauterives dans la Drôme. L'œuvre délirante de toute une vie, classée monument historique, un travail défiant toute logique, un rêve construit inlassablement jour après jour avec les galets du Rhône !

 

Dimanche la messe nous réunit à Annonay dans la chapelle de la maison Saint-Joseph. Aux paroles de bienvenue du Père Célébrant répondirent celles de Nicole, notre Présidente, soulignant avec le regret aigu de voir que certaines manquent à l'appel, notre reconnaissance à toutes les Religieuses présentes ou défuntes. "Nous sommes de votre famille", a-telle conclu avec émotion.

 

Après la lecture des textes du jour par nos Amies vint l'homélie du Père : "Souvent notre esprit nous égare, orgueil, sentiment de domination… Alors l'Esprit Saint vient changer les choses, il nous aide à sortir de nous-même, pour avoir le souci des Autres, de tous les Autres…" Avec la prière, par Bernadette, à l'Esprit de Pentecôte et les intentions du groupe des Anciennes, la messe s'acheva par le "Veni Creator Spiritus".

Après les émouvantes retrouvailles avec nos anciens Professeurs dans la grande salle de la Bibliothèque, nous nous rendîmes tous et toutes, au cimetière d'Annonay devant la sépulture de Sœur Paul-Marie. Des chants nostalgiques et des prières s'élevèrent, pleins de recueillement et d'émotion. Une plaque-souvenir en granit gravé, réalisée à l'initiative de notre Présidente, avait été déposée sur la tombe de notre cher Professeur, avec l'inscription

A Sœur Paul Marie

L'affection et la reconnaissance

de ses élèves de Fénelon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis vint la joie du repas partagé, pris dans la grande verrière blanche où le chef nous avait préparé un excellent menu : terrine de foie gras et magret fumé, gigot d'agneau avec sa garniture, fromages puis assiette gourmande, royal chocolat et sorbet aux oranges sanguines

La présence à la table commune de Sœur Marie, Supérieure de la Communauté, de Sœur Gabriel-Albert et de Sœur Marie-Joëlle,

contribua à la chaleur de ces moments d'échanges et de partage.

 

 

 

 

 

 

 

    

 

                                                                 

L'Assemblée Générale suivit notre repas. La Présidente remercia toutes les présentes et aussi celles qui, n'ayant pu venir, avaient écrit ou téléphoné. Certaines d'entre elles avaient déjà envoyé leur cotisation et la Présidente fit remarquer qu'heureusement "il y avait encore un noyau dur dans cette Association même si beaucoup savent qu'elle existe mais ne se manifestent pas…"

                                                                                                                                               

Pourquoi être revenues à Annonay ? "Parce que pendant des années nous nous sommes réunies en Avignon, quand nous avions un pôle de ralliement en la personne de Sœur Reine-Marie d'abord, puisque l'Association a été recréée à son initiative en 1979. Puis après le départ de Sœur Reine-Marie, nous avions Chamfleury avec Sœur Paul-Marie qui, longtemps, est venue nous retrouver toute seule en car et en train. Ensuite nous avons continué à y aller en emmenant Sœur Paul-Marie avec nous et enfin depuis trois ans, c'est nous qui sommes venues vers elle et vers vous maintenant".

La Présidente souligna que nous avions eu le plaisir de retrouver Sœur Gabriel-Albert qui, pendant des années, est restée là-haut à Cerfroid, avant de redescendre vers le Sud. "Cela nous a donné l'occasion de faire la connaissance de Sœur Marie, Supérieure de la Communauté d'Annonay, ainsi que de Sœur Marie-Joëlle, présentes parmi nous aujourd'hui. Je tiens à les remercier toutes les deux, en votre nom, parce qu'elles s'occupent de la Maison de Retraite et de nos Chères Religieuses. Elles ont été particulièrement attentives à notre Chère Sœur Paul-Marie que nous avons conduite à sa dernière demeure le 5 Janvier dernier. Après les funérailles, au moment de la séparation, Sœur Jeanne-Agnès m'a dit 'Ne nous abandonnez pas, mais vous reviendrez, je sais que vous reviendrez'. Aussi nou  nous sommes concertées et aujourd'hui nous pensons toutes que c'était bien de venir vous voir".

La Présidente fit ensuite un rapide historique de notre Association dont la première réunion eut lieu en 1979, prolongation de l'Association constituée en Algérie par les Anciennes Elèves de Fénelon et dont Sœur Reine-Marie était la Secrétaire Générale. Mais en 1981, en raison des craintes concernant l'Enseignement Privé et de l'impossibilité de prolonger en France l'Association créée sur une terre désormais étrangère, de nouveaux statuts furent alors déposés en préfecture. Nicole précisa enfin que, depuis cette époque, elle "rend hommage à toutes celles qui, très fidèlement depuis vingt-sept ans, sans jamais faillir, se retrouvent à Pentecôte, contre vents et marées, pour que notre Association perdure. Et sans être passéistes, pour que le devoir de mémoire puisse continuer à s'exercer."

 

 

 

Avec les propos de la Présidente, on put prendre conscience de la personnalité de cette Association dont les Membres, qui sont tout à fait "dans le monde" commencent maintenant à prendre quelques années : "Elles ont toutes derrière elles 'une carrière' de mère, voire de grand'mère, d'éducatrice, de personne active et elles ont grandi en âge, et en sagesse certainement, tout en gardant cette petite flamme un peu fleur bleue…" Saint-Exupéry l'avait bien ressenti, qui écrivit : "On est de son enfance comme on est d'un pays".

 

Nicole poursuivit : "Au cours de ces années nous avons vécu des moments importants. Avec moi et avec l'Association, nous avons essayé de faire en sorte d'être présentes :

- Déplacement à Forcalquier pour voir Sœur Rose-Marguerite ;

- Rencontres avec les Religieuses en Avignon ;

- Réunion de la Fédération Trinitaire à Lyon en 1993 pour fêter les Pères Trinitaires et le huitième centenaire de la fondation de l'ordre. Avec la Fédération Trinitaire nous y avons regroupé les huit amicales avec leurs représentants, Sœur Reine-Marie étant Supérieure de la Congrégation. Une très belle manifestation regroupant deux cent cinquante Anciennes. Aujourd'hui ce serait sans doute impossible, la plupart des Associations d'Anciennes Elèves étant en difficultés".

 

La Fédération Trinitaire est aujourd'hui très réduite. C'est Nicole qui en assure la présidence. Elle a essentiellement pour but de représenter les Anciennes Elèves auprès de la C.O.F.A.E.C., organisme fédéré à l'O.M.A.E.C. qui possède un siège non gouvernemental à l'UNESCO.

 

La C.O.F.A.E.C. n'avait plus eu de réunion depuis quatre ans et en 2005, miracle ! Convocation de la C.O.F.A.E.C. sur le thème "La raison d'être des Associations d'Anciens Elèves".

 

Donc, pourquoi adhérer à une Association d'Anciennes Elèves ?

 

Essentiellement pour :

-      Manifester sa reconnaissance à ses éducateurs.

-      Porter témoignage des valeurs reçues et à transmettre.

-      Soutenir les Congrégations religieuses et leurs œuvres dans le monde.

-      Créer une chaîne d'amitié entre les Anciennes Elèves.

 

"C'est pourquoi notre Association construit et anime des projets culturels. Pour cela nous avons Maryvonne, qui a proposé cette année un voyage en baie de Naples, en Octobre. Elle nous avait déjà permis de visiter Rome, où nous avons revu Sœur Reine-Marie, et Florence l'année dernière".

 

A son tour Maryvonne précisa que ces voyages nous avaient beaucoup rapprochées : une attirance commune pour la civilisation italienne, un goût donné il y a longtemps par notre ancien professeur Madame Gabry, un goût révélé pleinement in situ "où avec l'émotion commune toute notre jeunesse est remontée à la surface". Un grand merci donc à Maryvonne et à son fidèle secrétaire Bernard.

 

L'Assemblée approchant de sa fin, Ghislaine, notre Trésorière, brossa un rapide tableau de l'état des finances : 74 Euros en caisse avant la rentrée des cotisations et dons pour la plaque-souvenir. Les postes les plus importants étant la cotisation à la C.O.F.A.E.C. (120 €), les timbres et les divers dons. La cotisation est maintenue à 23 € minimum avec demandes exceptionnelles si circonstances exceptionnelles.

 

Le Bureau est reconduit à l'unanimité.

 

L'Assemblée remercie Nicole dont la personnalité maintient vivante cette Association. Et après un tour de table personnalisé, l'on retiendra pour conclure les paroles de Sœur Gabriel-Albert puis celles de Nicole : "Votre Association et les liens qui existent entre vous, vous sont bénéfiques,  mais sont bénéfiques aussi à nous – vieilles maîtresses – et nous sommes très heureuses de ces journées que vous nous faîtes partager""Aujourd'hui l'important étant  ce que nous avons été capables de faire, avec ce que nous avons reçu."

 

Joyeux Noël à toutes et à tous

Anne-Marie BALLESTA-RAYNAL

 

 

 

2006 : Faucon de Barcelonnette.

 

 

L’inauguration d’un Etablissement ouvert à Faucon de Barcelonnette par le Groupement des Infirmes Moteurs Cérébraux, dont Nicole est Administrateur, a été l’occasion pour votre Présidente, accompagnée de son fidèle photographe B.C, d’effectuer un nouveau « pèlerinage » personnel en ce haut lieu de l’histoire des Trinitaires.

 

 

C’est en effet à Faucon de Provence qu’est né, en 1154, Jean de Matha, fondateur de l’Ordre des Trinitaires.

La Provence était alors sous la Seigneurie de la Maison de Barcelone, et n’a été rattachée à la France qu’au 15eme siècle.

En 1664, en mémoire de leur fondateur, les Pères Trinitaires construisirent le couvent de Faucon, qui fut par la suite déserté pendant la Révolution, détruit, puis restauré à diverses reprises.

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                  Le chœur de l’Eglise de la Trinité, qui se trouve dans le couvent,

est orné au fond par un très beau triptyque au centre, avec à gauche et à droite,

St Jean de Matha (statue bois du 17eme)

et St Félix de Valois, co-fondateur de l’Ordre

qui vivait en ermite près de Cerfroid quand Jean de Matha l’entraîna dans son projet de fondation. Il tire son nom du Valois, province à l’est de Paris, où il demeurait.

Au-dessus du triptyque,une copie du médaillon dont l’original est au couvent de St Thomas

in Formis(Rome).Cette mosaïque a été offerte par le Pape Innocent III à Jean de Matha.

 

Frère Jean-Marc, en habits sacerdotaux, est le responsable du

couvent, qui ne comptait en décembre 2006 que deux religieux.

 

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Très attachés à « leur Saint », les chrétiens de la vallée de l’Ubaye lui ont érigé une statue sur la petite place du village,

et chaque année célèbrent sa fête en grande solennité.

 

 

 

 

2007 : La Siesta à Davézieux.

 

Les arrivants du vendredi et du samedi matin ont eu l’avantage de visiter Sainte Croix en Jarez, considéré comme un des plus beaux villages de France.

Ce village était initialement une Chartreuse.

Historique du Monastère
du XIIIème siècle à la Révolution :
En 1277, Béatrix de la Tour du Pin, veuve de Guillaume de Roussillon tué en croisade, a eu, d'après une légende, une vision prémonitoire concernant la construction d'une Chartreuse. En réalité, elle donna aux Chartreux une place forte qu'elle possèdait sur le site actuel du village, à la condition de pouvoir y finir ses jours. A sa mort en 1307, des lieux communautaires furent construits : église, petit cloître, salle capitulaire, réfectoire et cuisine, ermitages. Quelques uns de ces lieux sont bien conservés et font l'objet de visites.

Le monastère de Sainte-Croix-en-Jarez s'organisa sur les mêmes principes que les Chartreuses déjà existantes.Il abrita une communauté de Pères et de Frères jusqu'en 1792, date à laquelle ceux-ci quittèrent définitivement les lieux.

 

De la Révolution à nos jours :
En 1794, le monastère, devenu bien national, fut divisé en 44 lots, vendus aux enchères aux familles des alentours.

Les paysans s'établirent alors à l'intérieur de la Chartreuse en modifiant certaines parties, notamment en démolissant en 1840 le cloître de la deuxième cour pour faciliter le passage des charrettes, et en supprimant certains locaux pour permettre la construction du clocher de l'église actuelle. Mais l'ensemble architectural a été conservé.

Le monastère devint village sous le nom de Sainte-Croix-en-Pavezin, puis commune de Sainte-Croix-en-Jarez en 1888. Les habitants actuels, la mairie, l'école, l'accueil des touristes et des commerces occupent certains ermitages et des locaux communs, tels que l'ancienne boulangerie et l'hostellerie. Ce village est ainsi un exemple très particulier de la transformation d'un ensemble religieux en un ensemble laïc.

 

 

 

Ste-Croix-en-Jarez, un village pas comme les autres...

Situé sur les premiers contreforts du Massif du Pilat, au cœur d'un vallon verdoyant, le village de Sainte-Croix-en-Jarez est enclos presque tout entier dans les bâtiments remarquablement conservés d'une ancienne Chartreuse édifiée là à partir du XIIIème siècle.

Une communauté de moines suivant la règle de Saint Bruno vécut en ce monastère jusqu'en 1792 . A cette date les moines furent chassés par les révolutionnaires et les bâtiments, devenus biens nationaux, furent vendus aux enchères et achetés par des familles de paysans des alentours qui vinrent y habiter. Le monastère devenu ainsi village est resté à peu près intact plus de deux cents ans après son changement de destination.

Par l'originalité et la qualité de son site, il attire de nombreux visiteurs, dont beaucoup d'étrangers. Il est classé parmi les Plus Beaux Villages de France et peut être visité toute l'année ( visites accompagnées recommandées ).
Ce n'est pas un monument vide, mais un village vivant.

 

Un site magnifique….

….dans lequel nous étions….

….parfaitement intégrés !

C’était en somme une bonne préparation pour le dimanche de Pentecôte.

 

 

 Pentecôte 2007

26-27-28 mai

 

Fête majeure de l’Église, la Pentecôte reste une fête relativement discrète. Avec  Pâques, c’est la seule fête hébraïque conservée par la liturgie chrétienne. Venu d’un terme grec qui signifie « cinquantième » le mot désigne à l’origine, une fête agraire (Chavouoth)  fixée sept semaines après la Pâque (Pessah). Pour les Chrétiens la Pentecôte commémore la fondation dynamique de l’Église par l’Esprit Saint et le  nouveau rôle des Apôtres dans l’ouverture au monde.

 

Et c’est dans l’esprit de Pentecôte qu’ont lieu chaque mai ou juin, les traditionnelles réunions de notre association. Cette fois encore, comme ces dernières années, notre 29e rassemblement s’est déroulé à  Davézieux près d’Annonay, en Ardèche, tout près de la maison de retraite où résident les Religieuses Trinitaires dont certaines furent nos professeurs. Et ce fut le sympathique hôtel « La Siesta » que nous connaissions bien déjà, qui nous accueillit pour cette fin de semaine.

 

Vendredi soir, le groupe étant déjà bien étoffé, (quelques conjoints se joignant à nous désormais) il fut décidé, sur proposition de Bernard, que la journée culturelle du lendemain serait consacrée à la visite de la Chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez (Loire), située dans le parc régional du PILAT. Le village, l’un des plus insolites qui soit, a, jadis, investi la totalité de l’ancien monastère (un quadrilatère de 2 ha) fondé en 1280 par Béatrice de Roussillon veuve d’ un seigneur tombé en terre sainte.

Rattaché à l’ordre des Chartreux fondé par Saint Bruno, les moines occupèrent les lieux jusqu’en 1792 où, spoliés, leurs bâtiments furent vendus aux enchères,  en 44 lots qui devinrent mairie, école, boutiques, logements... Les lieux sont magnifiques. On y retrouve souvent les armoiries des Chartreux , un globe représentant le monde temporel, la croix représentant  le spirituel et les sept étoiles symbolisant Saint Bruno et ses six compagnons, avec la devise : « La croix demeure, le monde tourne ». Détail intéressant, la forme de la robe des moines, avec ses manches, symbolise la Croix .

 

Après le repas pris dans l’ancien réfectoire, la visite guidée nous mena dans les pas des moines pour nous faire découvrir cloître et cellules, cuisine et boulangerie, l’église aux riches boiseries et au superbe décor baroque et la tour de l’horloge…sans cadran depuis la révolution !

 En résumé une très belle journée, amicale et ensoleillée,  hors des sentiers battus.

La journée de dimanche débuta, bien entendu, par la messe célébrée dans la chapelle de la maison de retraite où s’étaient rassemblés Religieuses, pensionnaires  et paroissiens, tous heureux de notre présence. Après les paroles de bienvenue du Père, notre Présidente souligna, avec une émotion certaine       , que nous tenions à être là, pour affirmer notre attachement et témoigner « notre affection » à nos chères Religieuses, avec toujours à l’esprit nos fidèles pensées pour Sœur Paul-Marie.

Nos amies Maryvonne et Bernadette participèrent activement à la messe avec la lecture des textes du jour, pour les premières et de belles intentions particulières pour Fernande.

Dans son homélie le Père célébrant avait rappelé comment « la petite Église des débuts avait grandi depuis que l’ardeur de l’Esprit Saint, au matin de Pentecôte, avait pénétré en trombe dans ceux qui étaient là…Et cet évènement fondateur se renouvelle continuellement dans tous les évènements du don de soi » .

 Puis avant de se séparer il nous avait invité à prier pour les défunts, famille et amis et  en particulier pour Sœur Paul-Marie.

 

Après la messe, c’est la bibliothèque habituellement bien calme, qui se mit à résonner des échanges chaleureux entre Anciennes Elèves et Religieuses. La joie de se retrouver et le bonheur procuré se lisaient sur les visages. Ne manquèrent pas aussi les remerciements  pour le plaisir d’avoir reçu, soit une visite surprise soit une jolie carte postale…

                                                                                                                                     

Ambiance toujours agréable, en présence de sœur Gabriel-Albert,  pour le délicieux repas  qui se termina  par la dégustation d’une énorme omelette norvégienne. On y regretta sincèrement l’absence de Sœur Marie, Supérieure de la Congrégation, retenue ailleurs  par des manifestations familiales.

 

L’assemblée générale s’ouvrit à 16h30. La Présidente prit la parole pour remercier toutes celles qui étaient présentes, les fidèles qui sont presque toujours là.

«  J’ai eu un certain nombre de réponses. Bien sûr ce n’est pas facile,toutes pensent à notre Association et sont près de nous mais il y a  la santé altérée de certaines,et les obligations familiales pour d’autres,qui les empêchent de se joindre à nous… Sœur Paul-Marie nous manque beaucoup.

 Nous avons eu hier Sœur Marie heureuse d’être avec nous pour découvrir la Chartreuse et heureuse de se voir avec nous dans le journal TRAIT D’UNION de février ou les deux pages du compte-rendu de la dernière assemblée ont été intégralement publiées avec les photos. Nous nous rendons compte combien les Religieuses sont heureuses de nous voir, lorsque chaque année se pose la question : Où allons nous nous réunir pour Pentecôte ? »

 

Sur ce sujet il serait intéressant, de dire quels sont vos souhaits, vos désirs, d’exprimer vos idées, de faire des suggestions…

                              

 

La Présidente poursuivit en rappelant qu’à l’automne dernier certaines d’entre nous avaient eu le plaisir de faire un voyage à Naples et dans sa région. A cette occasion

« les liens d’amitié et d’affection se sont renforcés entre nous,toutes et tous. Cela va maintenant au-delà de la simple rencontre annuelle. » En raison de la croisière «  l’Algérie romaine » dont notre  accompagnateur Robert Lesne fait partie, il n’y aura pas de voyage en Italie cette année. En revanche, avec Maryvonne, ils prépareront un voyage en Ombrie pour l’année 2008.

 

Il est à remarquer que depuis 27 ans  nos rencontres de Pentecôte se sont maintenues grâce à  « la constance et la persévérance » de notre Présidente qui est restée fidèle au poste contre vents et marées.

Sœur Reine-Marie est toujours à Rome où elle est très occupée par la mise en place d’une équipe de formateurs pour jeunes religieuses. Depuis juillet 2006, Sœur Monique est remplacée comme Supérieure Générale par Sœur Bénédicte-Marie, de Marseille. Les amicales d’anciennes élèves trinitaires ne sont plus très nombreuses…et sont très isolées les unes des autres ! Nicole rappela que l’année dernière elle nous avait proposé «  de tenter de faire une union d’assemblées » mais que nous n’y étions pas très favorables. 

 

Puis la Présidente rappela, comme elle le fait régulièrement, que notre association est fédérée à la COFAEC elle-même membre de l’OMAEC .

Il n’y a pas eu de réunion de la COFAEC cette année et la Présidente en est désolée, car celle de l’année précédente avait été remarquable.

 

L’OMAEC dont le congrès s’est déroulé cette année à Buenos Aires, a le statut d’ONG (Organisation Non Gouvernementale). Elle siège à l’UNESCO et «  participe à ses grandes activités ainsi qu’aux travaux des commissions sur les thèmes de l’année : L’éradication de la pauvreté, les nouvelles technologies, éduquer à la rencontre de l’autre, quels enjeux pour l’éducation ?

 

 Un Colloque sur le thème : « Quelle philosophie de l’Éducation pour le XXIsiècle, que transmettre ? Pourquoi ? Comment  participer à la transmission d’un savoir collectif fondé sur des valeurs ? »  est en préparation. De plus cette année l’accent est mis sur les relations entre développement durable et éducation de la petite enfance.

 

Sœur Gabriel-Albert, qui assistait à l’assemblée, donna des nouvelles de la congrégation présente sur les cinq continents « les rameaux d’un arbre très important qui déploie l’ensemble de  sa ramure sur le monde ». Quelques écoles sont présentes en Afrique où les trois pôles principaux sont le Cameroun, le Gabon et le Congo. Dans ce dernier pays les missionnaires ont été rappelées après avoir été priées de partir.

Vous pouvez retrouver toutes ces informations en vous abonnant au journal TRAIT D’UNION, Généralat des Religieuses Trinitaires, 17 rue Chazière, 69004 Lyon. Abonnement 16 euros, soutien 23 euros, ou en vous connectant sur le site Internet de la congrégation : www. Trinitaires. com…

 

Nicole donna ensuite nommément, des nouvelles de toutes nos camarades absentes, du moins celles qui avaient répondu amicalement à son invitation : quatre-vingt-dix réponses sur environ cent quarante envois et en tout trente-quatre cotisations réglées. Nous pensons qu’il y a malheureusement peu de chances que nous puissions revoir un jour toutes nos anciennes compagnes, toutes celles qui sont restées silencieuses depuis si longtemps.

 

La présidente est réélue à l’unanimité,et le bureau reconduit à l’identique.

 

Un tour de table fructueux  se déroula dans la bonne humeur. La réussite de ces trois journées est à mettre au crédit de notre Présidente qui déploie beaucoup d’énergie pour leur organisation  ce dont nous la remercions chaleureusement.

                                             

 

 Belles et heureuses fêtes à tous et toutes. N’oubliez pas comme l’écrivait ALAIN « que la petite Espérance se loge justement en ce creux de l’hiver comme dans un nid et forme son chant printanier au milieu même de la nuit de Noël ».

 

 

                                            Anne-Marie Ballesta-Raynal

 

Nos Sœurs le lendemain,à la Maison de Retraite…ou à Venise ?

 

 

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